Bravo, les Biarrots !

Vous avez finalement élu Emmanuel Macron à 80 %. 14 points de plus que le score national. Vous avez massivement, comme moi, rejeté l’extrême droite et sa représentante hideuse.

Samedi dernier, je publiais sur ma page Facebook le billet inquiet reproduit ci-dessous. Vous m’avez rassuré et je vous en remercie. Comme je serais heureux d’apprendre que mon combat d’opinion a pu convaincre deux ou trois d’entre vous, qui avaient l’intention de voter autrement, y compris blanc ou nul, ou de s’abstenir !… Bien sûr, la brutale incompétente et populiste a tout de même fait, dans notre belle ville si privilégiée, havre de paix et de douceur de vivre, – ce qui ne saurait signifier que certains de ses habitants ne rencontrent pas des difficultés – 20% des voix, contre moins de 10% au premier tour. Quels sont ceux qui se sont reportés sur elle ? C’est à ceux-là que j’aimerais le plus parler, pour comprendre leurs motivations…

Bravo et merci, les Biarrots !

Billet facebook

HÉ, HO, LES BIARROTS !

À Biarritz, au premier tour :

  • Fillon : 32%, à 12 points au dessus de son score national.
  • Macron : 27%, 3 points au dessus du score national.
  • Mélenchon : 17%.
  • Le Pen : moins de 10%.

Comment cela ?…

Que n’ai-je pas encore compris dans la sociologie politique de Biarritz ?

Une ville dont le maire a été Bernard Marie, gaulliste historique et père de MAM.
Puis Didier Borotra, un réputé centriste (Modem) qui, après avoir beaucoup combattu le précédent, a pu lui ravir la mairie grâce à des alliances plutôt surprenantes.

Une ville dont il faut rappeler le choix plutôt inattendu des municipales 2014, alors que le précité ne se représentait pas : Le choix, à 51,5%, comme maire, de Michel Veunac, – 17% au 1er tour -, Modem, ex adjoint « de second cercle » de Borotra, ayant clairement comme lui et leur mentor Bayrou appelé à voter Hollande en 2012, à la tête d’une coalition de second tour, un gloubiboulga totalement improbable, comprenant autour de lui quelques fidèles de Borotra, quelques défroqués de l’Ump, mais aussi l’énarque socialiste (en fait PRG) Guy Lafite, – 16% au 1er tour -, déjà ex adjoint aux finances de Borotra, et l’écologiste à mes yeux pas toujours pertinent Guillaume Barucq.

Et cela face à un des hommes politiques locaux à mon avis les plus intelligents, les plus connaisseurs de leurs dossiers et les plus pertinents dans leurs raisonnements, – quels que soient ses défauts bien réels -, l’agrégé d’histoire Max Brisson, – 23% au 1er tour -, alors secrétaire départemental de l’Ump, – que j’ai loyalement soutenu en ma qualité de membre de ce parti -, en délicatesse avec les Marie depuis son ralliement à Borotra, – contre eux -, ce qui lui avait permis d’en être le Premier adjoint – mais chargé des travaux, un poste somme toutes assez secondaire, d’autant que le Rex imperator Borotra était connu pour son allergie à la délégation…-. Il était, lui, associé de deuxième tour à l’ineffable Saint-Cricq, 14% au 1er tour -, un avocat ex Ump opposant irréductible de Borotra, agressif et violent, qui s’était illustré par son combat irresponsable et ignorant en termes d’intérêt de Biarritz – et cependant vainqueur devant le Conseil d’État – contre le PPP de la Cité de l’Océan, et à Tardits, illustre inconnu footballeur américain et aux jolis minois et grande silhouette, une sorte de maxi-mini Macron local qui avait tout de même fait 10% au 1er tour.

Une ville qui, l’année suivante, avait (ré)élu ce même Max Brisson – avec mon modeste, mais actif et loyal soutien – comme conseiller départemental, face à Guy Lafite, après et malgré une invraisemblable pléthore de candidatures, dont plusieurs dissidents de l’Ump et dont la rumeur a longtemps véhiculé l’affirmation que certaines avaient été organisées dans le bureau du maire… pour tenter d’éliminer Brisson.

Une ville, certes, qui, à la primaire de la droite et du centre, avait préféré Fillon à Juppé, dans des proportions cette fois comparables à la France entière.

Une ville qui peut s’enorgueillir de n’avoir donné que moins de 10% à Le Pen quand la France lui donnait 21%…. Il est vrai qu’elle n’a pas exactement les mêmes problèmes que les grandes banlieues !

Mais une ville qui donne 32% à Fillon, quand la France lui donne moins de 20%, malgré l’immoralité accumulée, les probables détournement de fonds publics, emplois fictifs, abus de biens sociaux, le trafic d’influence à titre onéreux en divers domaines et notamment en relations internationales, le défaut de déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, peut-être les faux et usage de faux dans les relations avec la Justice, et par dessus tout les insultes publiques à nos institutions… Là, je ne comprends pas.

Bien sûr, Biarritz élira largement Emmanuel Macron le 7 mai. On verra dans quelle proportion, comparée au national. Normalement, il devrait y faire au moins 90% avec les reports de gauche, de droite et du centre, puisque MLP a fait moins de 10% !

Mais si elle fait nettement plus, ce sera intéressant à analyser…

Quoi qu’il en soit, pour Fillon, quelle misère !

Espérons que la belle et grande Biarritz se ressaisira pour les législatives…

Après quoi, il sera temps de commencer à penser aux municipales de 2020. Le dégagisme et le renouvellement des visages sont à la mode…

Lire l’article du Figaro avec les résultats : cliquez ici

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