PARADOXE D’ICARE : Entreprise et parti politique, même combat !

Commentaire de l’article Travis Kalanick et Uber ou quand l’entrepreneur devient un problème pour son entreprise (lire l’article complet ici)

Voici une réflexion passionnante sur « l’évènement » Kalanick.

Elle cite avec justesse des cas français aussi emblématiques du fameux « paradoxe d’Icare » rappelé opportunément. Il en oublie… Par exemple Messier à Vivendi, Zacharias à Vinci (le second ayant d’ailleurs été nommé par le premier quand ce qui n’était pas encore Vinci, mais la SGE, était une filiale de ce qui n’était pas encore Vivendi, mais la Générale des Eaux… celle-là même qui, avant Messier, avait Dejouany comme pdg, cité dans l’article, ce dernier ayant recruté, puis désigné comme son successeur le précédent !…

Mon propos est : Dans le titre de l’article, vous obtenez une vérité semblable en remplaçant:

– « Travis Kalanick » par « François Fillon », « Uber » par « LR », « l’entrepreneur » par « le chef de parti » et « son entreprise » par « son parti »;

– ou encore mutatis mutandis avec Hollande et le PS.

En matière de paradoxe d’Icare, j’ai toujours pensé qu’il y avait une grande similitude entre grande entreprise et politique.

Les dirigeants qui n’ont pas la dimension d’âme suffisante finissent, ivres de succès, par perdre toute notion du réel et de la raison. Ils deviennent littéralement fous et font n’importe quoi.

Il y a une petite différence.
Dans une entreprise, ce sont les actionnaires qui décident (représentés jusqu’à un certain niveau de décision par les administrateurs).
Lorsque le comportement du pdg finit par poser problème, ils l’éjectent.
On notera que je parle bien de comportement. Incluant la moralité, car les actionnaires savent souvent s’y référer. Zacharias a été éjecté de Vinci, alors qu’il en avait été durablement un très bon pdg, parce que son amour de l’argent et ses exigences étaient devenues insupportables. Messier, lui, a été éjecté de Vivendi parce que sa folie des grandeurs mettait l’entreprise en péril.

En politique, pour un parti, les « actionnaires » sont les militants, le « conseil d’administration », c’est le bureau politique.

J’observe que les actionnaires et le conseil d’administration de LR n’ont pas été capables d’éjecter Fillon de la course à la présidentielle alors que pour une majorité d’entre eux, il était devenu évident qu’il menait l’entreprise LR à sa perte.

Comme si les excès de Kalanick pouvaient avoir pour conséquence qu’Uber soit sèchement et brutalement rachetée par un autre groupe dans une OPA hostile.

LR comme PS ont été sévèrement broyés, puis majoritairement rachetés dans une double OPA hostile, mais pour ainsi dire « tranquille », par la REM.
Pas prêts de s’en relever, d’autant que de part et d’autre, les dirigeants charismatiques font désormais cruellement défaut.

Lire l’article complet

Catégorie(s) :

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.